Terre,
Tu as semé la graine
Dans l’abandon et la confiance
Et la plante a grandi, sereine,
Au creux de tes bras et de tes sens
Nourrissant l’homme de tes vertus
Mère nourricière, au fil du temps et de la vie
Dans tes pensées, éperdue,
Maintenant de mes cendres tu te vivifies.
Eaux,
Dont les flaques pures et limpides
Abreuvent nos cœurs dans l’univers
Et draine les pourtours livides
De la source aux estuaires
Sans jamais les contrarier
Epousant les reliefs de la terre
Au gré du temps et des marées
Laissant tes empreintes sur les pierres.
Feu,
Impétueux volcan grondant dans nos cœurs
Dont la lave se répand sur la feuille
Ou gracieuse bougie éclairant nos peurs
Tu es l’insaisissable orgueil
De ceux dont la passion embrase
Le monde s’en jamais le brûler
Et dans tes flammes se lit l’extase
De croyances ressuscitées.
Air,
Souffle de la vie pénétrant nos âmes
A l’imperceptible démesure,
Purifiant nos esprits de pensées infâmes
Sans que les autres éléments de la quadrature
Ne le sentent vraiment, et pourtant,
Ils respirent par toi et tu les pénètres sans fin,
Force puissante et invisible échappant
Au monde perceptible de nos tourments.
ô forces créatrices,
Dans nos mains tremblotant,
Il n’est de pur délice
Que de vous semer au vent
Et de voir votre sève se répandre
Jusque dans nos âmes
Pour que toujours la sarabande
De notre vie s’enflamme.