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« Dehors, l'orage grondait et je n'imaginais pas encore

Que la porte s'ouvrirait s'y violemment »  sur le fantôme

De l’auteur qui me hantait sans relâche depuis des lustres.

 

Il était là, tel que dans la photo en noir et blanc de Nadar

Avec son costume, son nœud papillon, sérieux et blafard

Je ne lui dis surtout  pas qu’il était beaucoup trop tard

 

Pour le recevoir ; ce n’était pas vraiment  trop tôt pour lui !

Il allait pouvoir m’expliquer pourquoi il était parti

Dans la nuit noire et blanche, pourquoi il avait fui

 

Dans la rue de la Vieille Lanterne, sa vie de chimères.

Mais il ne disait rien et je n’osais pas lui dire

Que j’étais parti en Orient sur ses traces.

 

Dehors, l'orage grondait et nous nous regardions

Comme si confusément nous savions

Qu’entre nous, auteur et lectrice, la passion

 

Est comme le vent qui soufflait au dehors

Et emportait sur son passage la mort

Et le désespoir d’un triste sort.

 

Il est des jours et des lunes, des saisons et des années

 Où la poussière efface l’entendement.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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