Dominico dort au ras du radeau
L'eau monte à son bords
Le dos de Dominico craque en un do grave
L'homme a honte aux bords
Docile dorénavant dos à dos
Dominico bascule sur son radeau
Lape l'eau de sa langue d'ocre chargée
Le Rio bravo a ce goût d'or et de fer
Qu'on cueillait autrefois là-haut
Le dos lourd d'eau et le ventre léger
Dominico domine la douleur
Ses bras ballant se font rames
Se donnent et s'adonnent au courant
Et dotent le radeau d'un nouveau credo
Un dominé derrière, un dos mouillé devant
Dominico rêve d'Eldorado
Adieu pays d'or et de lumière
Hello pueblo d'or et de billets verts.